• Dans ce billet, je vais vous raconter ce que j'ai appelé "l'accident" qui m'est arrivé,  C'est un enchaînement de faits qui a motivé ma blessure à la main.

    Dimanche 27 juillet au matin, je suis allée à la plage du Courant avec Bouboule pour le faire courir et nager. A midi, nous sommes remontés sur la digue, au moment où les MNS arrivaient. J'ai douché Bouboule, et je suis allée m'asseoir sur un banc du jardin publique entre la plage et la route derrière les arènes, pour me reposer un instant et me chausser. Mais Bouboule voulait repartir à la plage et tirait tellement sur la laisse que je ne pouvais pas mettre mes chaussures! Je me suis fâchée en criant: "Arrête Bouboule! Laisse-moi me chausser"!

    La plage du Courant, Bouboule sur la digue.

    J'ai entendu alors une voix courroucée derrière moi :

    "- Laissez-le tranquille votre chien, lâchez-le au lieu de le tenir serré comme ça! il a envie d'aller courir!"

    Sur le bord de la route, il y avait 4 fourgons et campings-cars garés. La voix sortait de l'un de ces camions. Je continuais à essayer de mettre mes chaussures d'une main, en tenant Bouboule de l'autre, sans répondre. Mais l'individu insistait en parlant plus fort:

    - "Vous avez entendu? lâchez votre chien au lieu de crier après lui, vous nous avez réveillés !"

     L'individu criait plus fort:

    "- Vous écoutez ce que je vous dis? tirez-vous de là ou je viens vous casser les lunettes!"

    "- Je sais ce que j'ai à faire! répondis-je. Les chiens doivent rester attachés dans un lieu publique.!"

    Je regardais des gens qui pique-niquaient dans l'herbe un peu plus loin devant moi, et je leur ai fait une mimique qui signifiait " il est fou". Il y avait deux femmes avec des enfants. J'ai pensé que si ces "témoins" n'avaient pas été là, l'homme m'aurait déjà agressée! Il a crié encore plus fort:

    "- Tirez vous de là! je vais lâcher mes chiens! ils commencent à tourner en rond et à s'énerver dans le camping-car!"

    "- Vous n'avez pas le droit! ai-je répondu. Vous devez les tenir en laisse et aller les promener par la route, les chiens sont interdits à cette heure-ci sur la plage !"

    L'individu a bondi. Il est venu s'asseoir près de moi sur le banc en criant dans mes oreilles:

    "- Je te dis de te tirer de là, parce que je vais lâcher mes chiens, c'est privé ici, je fais ce que je veux !" et en criant plus fort pour me faire peur :" tire-toi d'ici!"

    "- Vous devez les attacher! Sinon vos chiens vont aller embêter ces gens qui sont en train de pique-niquer sur l'herbe, et ceux qui sont sur la plage! vous allez les faire partir, eux aussi?"

    Il a hurlé:"Mais je m'en f... de ces gens! c'est toi que je veux faire partir! c'est privé ici! tire-toi!"

     Il répétait "c'est privé", parce qu'il pensait probablement que je ne connaissais pas le coin, et il voulait me faire croire que le terrain lui appartenait!

    Puis il s'est planté devant moi en croisant les bras, son nombril était à peine à 25 cm de mon nez!

    "- Et maintenant, dit-il, qu'est-ce qu'on fait? hein? qu'est-ce qu'on fait? dis-le moi !!!"

    "- On n'a rien à faire ensemble, lui répondis-je, ôtez-vous de mon horizon!"

    Il criait en gesticulant devant moi en répétant en boucle ma phrase "ôtez-vous de mon horizon". J'ai cherché mon téléphone dans mon sac pour appeler police-secours, mais comme je me sers rarement de mon portable, la batterie était à plat. Je me suis levée et je me suis dirigée vers le poste de secours. Il m'a emboîté le pas en me serrant de près à me toucher, en débitant toujours des bêtises.

    Peut-être pensez-vous que j'aurais dû m'en aller, ne serait-ce que par prudence, mais je ne me suis jamais laissée intimider par des brutes épaisses qui tentaient d'abuser de leur force pour me priver de mes droits. Et je craignais aussi qu'il me suive jusqu'à ma voiture qui était dans un coin plus "isolé" où il aurait pu m'agresser "sans témoins".

    *La plage du Courant, et comment j'ai été blessée...*

    sur les escaliers de la plage

     

    Au poste de secours, il n'y avait qu'une jeune fille, stagiaire ou débutante. L'homme a crié aussitôt pour m'empêcher de lui parler:

    " - Elle nous a réveillés et nous a insultés! elle ne veut pas partir, et c'est privé! " et en montant sur le seuil de la cabine, pour se rapprocher du visage de la jeune fille, il a ajouté:

    "- Je veux qu'elle aille se faire raser la moustache"  !!! (je peux vous assurer que je n'ai pas de moustache! lol, mais je n'avais pas envie de rire!)

    La jeune fille a reculé, effrayée. Elle l'a repoussé en disant :

    "- ça ne me concerne pas, allez-vous en".

    "- Pouvez-vous appeler le 17 ? ai-je demandé, mon téléphone est en panne. Je suis harcelée par cet individu qui veut me faire partir, et qui menace de lâcher ses chiens!"

     Je commençais à me sentir mal, je suis entrée pour m'asseoir. Mais la jeune fille a refusé d'appeler le 17 en disant qu'il fallait attendre son chef. L'individu est resté devant la porte ouverte, en continuant de me crier des sottises, et en flattant la jeune fille. J'ai été prise d'un fort tremblement. Voyant cela l'individu est  allé chercher son caméscope, tout réjoui,  pour me filmer et faire du buzz!!!

    "- Pourquoi tu trembles comme ça? hurlait-il pour m'impressionner davantage. Pleure! je veux que tu pleures sur mon film! je te dis de pleurer, tu as compris?".

    La jeune fille m'a fait passer dans la pièce arrière, mais quand le responsable est arrivé, l'individu a ouvert la porte de la petite pièce où je me trouvais pour me filmer. Les autres occupants des fourgons (des marginaux) sont arrivés aussi, et criaient tous que je les avais "réveillés et insultés". Ils mentaient à l'unisson avec une grande force de conviction pour persuader le MNS que c'étaient eux les victimes et moi l'agresseur!!!

    *comment j'ai été blessée...*

    un banc de sable recouvre le fond vaseux

    L'homme me menaçait :"On t'attend dehors, tu ne t'en tireras pas comme ça!"

    Le MNS a fermé la porte et m'a demandé ce qui s'était passé. Puis il m'a raccompagnée jusqu'à ma voiture. Mes agresseurs (5 ou 6) s'étaient groupés au bord du chemin et m'attendaient, mais ils n'ont rien fait en me voyant accompagnée.

    C'est un résumé succinct de l'incident qui a duré au moins une demi-heure.

    Bouboule prend son "bain de sable" sur la plage du Courant! lol

    Bouboule n'avait pas bronché. Plus tard, en retournant chez moi, il s'est endormi dans la voiture sur le siège passager en s'étalant, le nez sur le levier de vitesse. Je l'ai repoussé, d'un geste de la main mais il s'est retourné brusquement et m'a mordue "jusqu'à l'os" à la base de l'index sur l'articulation, et celle du majeur, sans doute parce qu'il avait eu peur, et sous l'emprise du sommeil, il s'est cru attaqué! je pense qu'il n'a pas eu le temps de réaliser qu'il s'en prenait à moi.

    La douleur était terrible et je saignais abondamment. Je me suis arrêtée au bord de la route pour enrouler ma main dans un mouchoir et appuyer sur les blessures. Je suis allée chez le docteur de garde qui m'a fait les soins nécessaires.

    ces photos ont été prises au printemps, il n'y avait pas de soleil

    La plage du Courant à marée basse, un grand espace qui est recouvert par l'océan à marée haute. Sur la digue, on voit les nouveaux immeubles en construction au quartier des pêcheurs sur l'ancien grand parking du Courant.

    Une vue d'ensemble du site de la Plage du Courant, depuis le parking des arènes. Le jardin où la scène s'est passée se trouve à côté de la maison sur la gauche.

    *comment j'ai été blessée...* 

    Mes deux doigts étaient gonflés, et je ne pouvais plus les bouger surtout l'index. J'y mettais un pack de glace plusieurs fois par jour pour les faire dégonfler, et je prenais du doliprane pour calmer la douleur. Dès mercredi j'étais déjà un peu moins handicapée, mais la plaie n'est pas encore refermée, mes doigts sont encore un peu gonflés et la douleur persiste.

     *La plage du Courant, et comment j'ai été blessée...*

    J'ai vécu plus de la moitié de ma vie à Bordeaux et sa banlieue, je n'y ai jamais été agressée comme cela m'arrive fréquemment depuis que je vis à Mimizan, et pas seulement par des vacanciers!

    Il y a encore des gens pour croire qu'en se regroupant contre une personne, ils obtiendront gain de cause en vertu " du plus fort et du plus grand nombre", au mépris de la loi et de la vérité, parce que ce sont des gens sans morale et sans conscience. 

    *La plage du Courant, et comment j'ai été blessée...*

    le jardin devant la plage du Courant, j'étais assise sur ce banc, dos à la route. 

    Merci à tous de vos visites, et de votre amitié, même virtuelle, c'est réconfortant!

      

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